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Comité de soutien du Rodéo FC Toulouse
6 août 2009

A méditer

Chaque année, la Commission nationale consultative des droits de l’homme sonde l’intensité du racisme en France, elle posa la question: y a-t-il “trop de joueurs d’origine étrangère dans l’équipe de France de football” ? 36 % des personnes interrogées en l’an 2000 étaient entièrement ou presque entièrement d’accord avec cette affirmation.

Selon Claude Boli, sociologue spécialiste des athlètes noirs, “le stéréotype qui prévaut est que les Noirs sont d’excellents sportifs et musiciens. Le football ne va donc pas à l’encontre de la discrimination. Au contraire, les victoires de l’équipe de France n’ont fait que perpétuer ce cliché. Amères victoires !”

En France, le passé colonial est l'une des matrices qui fondent les caractèristiques des discriminations modernes et, l'égalité par l'indifférenciation à la Française n'est qu'un mythe qui va perdurer tant que nous nous bercerons de l'illusion du dépassement d'un tel passé, alors que des pratiques discriminantes persistent en dépit des dispositifs légaux en place.

Les réactions anti-maghrébines en France relèvent plus de "proximité non désirées" que d'une "différence" ou une supposée "distance" : un pauvre dans un appartement à côté est plus gênant qu'un pauvre habitant ailleurs...Aussi méfions-nous des "vertus de l'exemple" les formules telles que "je ne suis pas raciste j'ai un ami arabe" ou "un noir présente le vingt heures" loin de prouver l'absence de racisme sont par contre symptomatiques du racisme discursif visant à atténuer la culpabilité de l'agent raciste pratiquant une xénophobie relevant plus de la peur reflexe existentielle que d'une idéologie fermement établie.

Pour autant cette crainte d'autrui se décline aisément au sein d'institutions au-dessus de tout soupçon dont les membres en place depuis tant d'années acceptent mal le bouleversement de l'ordre établi et s'improvisent aisément gardiens d'une élite (intellectuelle, sportive, artistique..) qu'il faut préserver des indésirables. Ajouter à cela les poncifs sur les arabes, et l'opacité (pourtant illégale!!!) des procédures aboutissant  à des sanctions et vous vous retrouverez avec un cas avéré de discrimination à la française c'est-à-dire fondée sur le sacro saint principe d'égalité dont l'énoncé vaudra réalisation et dont résulte au final une abberation qui veut que le coupable reproche sa propre faute à la victime...

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